Albi 2009

Le 23 Octobre 2009


Nous voilà à Albi pour la dernière manche du championnat 2009
Comme d'habitude, on fait l'installation du box jeudi après-midi et on est paré pour attaquer les séances libres du lendemain.
Composition de l'équipe : Daniel (papa) le chef, Charlie au moteur, Cédric aux clés de 12, Vincent aux partiels, Boubou à l'intendance et les grands manitous Patrick Salles et Thierry Fornerod. Et moi au guidon quand même.

Vendredi :
Libre 1 : Après la fraîche nuit (2° dans le bus au réveil), il faut trouver la motivation pour sortir par un froid qui ne devrait même pas exister (en tout cas sur mon île ça existe pas...). Enfin on attaque en pneus durs pour se remettre dans le bain et s'habituer aux conditions. Impossible d'enchaîner les tours : bras et mains congelés. Je fais mon rodage on va dire. Chrono : 1'24 et des bananes

Libre 2 : La température est montée un peu et ça me permet de rouler un peu plus vite, et de commencer à trouver mon rythme. La séance est arrêtée mais relancée alors que je suis déjà au contrôle technique. Je perds 10mn de roulage mais ce n'est pas grave : j'ai vu ce que je voulais voir, la moto va comme il faut donc on se prépare pour les qualifs. Chrono : 1'23 quekchose

Samedi :
Qualif 1 : les séances ont été retardées et raccourcies volontairement à cause du froid. Je ne vais pas m'en plaindre. La piste reste quand même fraiche et je ne suis pas vraiment à l'aise pour "attaquer",impossible de chauffer mes pneus du côté gauche (ce circuit comporte seulement un virage à gauche en dehors des pif-paf). Je fais des tests de pneus arrière pour décider de ce qu'on fera pour la course du matin. Je réalise quand même le 6ème temps de la séance, ce qui me place provisoirement en superpôle, quand même l'objectif principal des qualifs. chrono : 1'22.7

Qualif 2 : Il fait meilleur et je sais qu'on va pouvoir s'amuser un peu. Je démarre avec de bons chronos avec un vieux pneu. Je m'arrête et passe un pneu de course neuf pour voir les réactions. J'améliore encore les temps et me maintiens dans le haut du classement. Je décide de passer un qualif assez tôt pour assurer un peu plus la superpôle. Malheureusement en 3 tours je n'arrive pas à le chauffer à gauche et je n'améliore que très peu mon chrono. Je repars "finir" mon pneu de course et "affiner" mes repères sur ce circuit plein de petits pièges. J'enchaîne les tours sans trop attaquer dans des chronos proches de mon meilleur temps, ce qui est une bonne chose en vue de la course. Résultat des qualifs : 3ème temps. Impeccable. 1'21.8

Libre superpôle : Je n'ai pas assez d'étiquettes pour essayer des pneus pendant cette séance alors je roule toujours pour améliorer mes repères.

Superpôle : pas à l'aise avec le pneu qualif, je prends le départ en pneu de course. Voulant trop bien faire je suis un peu trop optimiste dans la première moitié du circuit et fais deux erreurs. La fin du tour est propre mais c'est trop tard. Je fais un chrono moins bon que lors des qualifs. Mais Je suis quand même 4ème donc première ligne, ce qui n'est pas mal au final. Toute façon faut pas rêver faire la pôle en pneu dur... 1'22.3

Dimanche :
Warm-up : Là encore, séances plus tard le matin cause du froid (youpi), mais froid quand même. Objectif : se réveiller et pas se mettre par terre. Je pars plus que tranquillement et roule en évitant tout ce qui ressemble à de la peinture. ON me dit que je fais le 2ème temps. "sérieux!?", ce matin y'a pas que moi qui dors alors... Chrono 1'25

Course 1 : "La leçon" (allons, un peu d'humour)
L'embrayage accroche un peu au départ et je pars très moyennement. Je sors 6 de la première chicane et passe rapidement 5 un peu derrière le groupe des 4 pilotes "officiels" du plateau. Je prends le temps d'être sûr que mon pneu est à température à gauche (ça caille toujours) pour prendre mon rythme normal qui apparemment est le même que le groupe de tête. L'écart reste stable donc et j'attends "tranquillement" que quelques tours passent, que le réservoir se vide un peu pour pouvoir forcer un peu plus à certains endroits. Un pilote commence à se faire lâcher du groupe et je le vois faire de plus en plus de petites erreurs, je le double donc très vite sur le plus gros freinage pour ne pas perdre la file. Son coéquipier reproduit exactement le même schéma quelques tours plus tard : même chose au même endroit, je ne traine pas derrière. Du coup je me retrouve virtuellement sur le podium, ça me fait sourire. Mais devant, le rythme baisse légèrement et je reviens petit à petit sur le nouveau champion de France. Encore une fois passage plus que propre au freinage de la grande ligne droite. 2. Le premier est à plus d'une seconde devant mais à ce moment là je reviens à près d'une demi seconde au tour : j'attaque à bloc ça peut encore passer dans le dernier tour. Lui aussi commet de petites erreurs qui me permettent de revenir en un demi tour sur lui. Je suis dans sa roue à l'entrée de la grande ligne droite qui mène sur mon freinage préféré, quand il se retourne pour voir si y'a du monde derrière, du coup je passe tout de suite, comme ça c'est fait. J'entame donc le dernier tour en tête. Je ferme légèrement la porte aux 2 seuls endroits où je pouvais me faire attaquer et finis la course premier avec une demi seconde d'avance ; c'est plus qu'il n'en faut!

Toute l'équipe est "en l'air". Nous les petits privés on a mis tout le monde d'accord sur cette course, la moto marchait nickel, le châssis super sain, les pneus en accord, les freins au top. Mon petit plaisir personnel a été d'attendre que les top pilotes d'endurance mondiaux baissent de rythme après la mi-course pour attaquer et m'en aller.

Course 2 : (le retour de pédale)
Malheureusement beaucoup moins drôle!
Je pars un peu mieux car un peu habitué à l'embrayage capricieux : je sors 4 de la première chicane en évitant un pilote qui tente un passage en force. J'arrive toujours 4 à la deuxième chicane. Même jeu que précédemment, tentative de passage en force, je m'écarte de nouveau pour lui re-refaire la sortie mais on se percute quand même et il me plie repose-pied et sélecteur vers l'avant. Je m'en rends compte arrivé au freinage suivant : impossible de rétrograder... Obligé de rentrer au box. Le temps de tout redresser, il est trop tard. Dommage, il y aurait pu avoir une belle course de nouveau.

Enfin bon pour moi la dernière course était donc celle du matin!

Un grand merci à toute l'équipe pour l'excellent boulot de ce week-end. On s'en sort plutôt pas mal avec notre petite 1198S de "seulement" 190ch.

Le bilan du championnat n'est pas terrible : 10 ème seulement. Mais il y a un gros écart entre la place au championnat et les performances qu'on a montrées cette année. Seul "privé" à avoir gagné des courses, même si une a été annulée suite à une erreur de l'organisation. Devant en course au Vigeant (où je n'ai été battu que par... moi même), à une manche de Lédenon et à la première d'Albi, vite sur le mouillé à Nogaro, ça fait quand même une drôle d'aventure pour une équipe qui a failli ne pas s'engager parce que la moto n'est, en théorie, sur le papier, pas compétitive par rapport au reste du plateau.
Je tiens à remercier tous nos partenaires sans qui cette saison n'aurait pas eu lieu : Le Magasin Patrick Salles pour son implication totale dans la course, L'école de la Perfomance qui en fait de même, Pirelli, Motul, France Equipement, Vidal Sport, Racing Composite, Shark, SDP, MG Parts, le Département de la Réunion, MCT Distribution.

On n'ira probablement pas rouler à l'étranger en cette fin d'année. Ailleurs les Ducati sont des 1098R qui sont, en performance, bien plus proches des japonaises : se pointer avec une S risquerait de bien les faire rire, et comme on n'a pas la possibilité de faire des essais avant d'aller courir...
Maintenant il faut se concentrer sur l'année prochaine car on veut pouvoir redémarrer dans de bonnes conditions. Avis aux intéressés!

Par Thomas METRO


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