Quatrième manche du Championnat de France SUPERBIKE, deux mois après le coup d'envoi du Mans ; nous sommes à la moitié du championnat. La première partie a été encourageante sans pour autant être fructueuse. Thomas est 8ème au général et espère bien sur ce circuit grappiller une ou deux places. Il connaît un peu mieux sa machines et surtout commence à comprendre ses PIRELLI. Arrivé de bonne heure jeudi sur le circuit, un journaliste essaye la moto de David Muscat dans le cadre d'un comparatif. Nous avons beaucoup de temps devant nous, les journées commencent à bien se rallonger, c'est dans une bonne ambiance que l'équipe se met en place. Le roulage commence donc vendredi en fin de matinée, la piste n'offre pas beaucoup de grip et notre pilote ne se force pas. Les séances sont mises à profit pour essayer de nouveaux pneus et tenter de mieux comprendre cette machine. Et la séance de l'après midi est perdue pour cause de pluie. Les choses sérieuses commencent dès samedi pour la première séance qualificative. Thomas roule avec son pneu de course pendant la séance et s'appliquera sur un tour pour sa qualification : 4ème, l'équipe revit, nous sommes dans le coup, à moins d'une seconde de la pôle, suffit de confirmer cet après-midi et on aura droit à la super pôle. Ben oui, faut penser à celle-là, faut pas brûler toutes ses cartouches dans les essais qualif parce que le résultat final, c'est la super pôle qui compte. L'après midi, Thomas est 5ème et se retrouve 7ème au général, séance un peu ratée, il n'améliore pas ses temps, mais on est au moins fixé sur le pneu qui prendra le départ de la course. Et puis ce n'est pas grave, il y a la super pôle, si c'est possible, il ira chercher mieux. La piste est devenue glissante, les conditions ont changé et la piste est beaucoup plus chaude que pendant les essais. Deuxième à s'élancer, à mi- parcours, il a une confortable avance et cherche à faire un bon tour, mais deux erreurs auront vite fait de relever son chrono ; à l'arrivée, amélioration 1'41'' 961 Il est dans un bon chrono quand même et ceux qui viennent après vont certainement réagir. Laury FREMI, qui tente l'impossible, part à la faute et se crache violemment : arrêt de course drapeau rouge , et là, ceux qui sont sur la piste en train de se préparer font la mauvaise opération car le pneu qualif ne supporte pas trop de tours, et pour ce genre d'épreuve, personne ne dispose de plusieurs pneus qualif. C'est Gwen GIABBANI pilote PIRELLI aussi qui en fait les frais, une fois le blessé dégagé, la course est relancée et Gwen réalisera le plus mauvais temps de la super pôle. Patrik Piot réalise le meilleur temps en descendant au dessous des 41 avec 1'40''909, joli coup, cinq pilotes sont en 1'41'', un en 1'42'', et Laury hérite de la dernière place qu'il ne prendra même pas pour cause de blessure grave. La super pôle nous a montré que la DUCATI était dans le coup, peut être pas pour une victoire encore, mais elle se rapproche de plus en plus, et c'est assez confiant que Thomas attend la course. La course, justement, soleil, tranquille, une bonne température, tout ce qu'aime notre pilote. Ca va être chaud, les places deviennent de plus en plus chères. Le départ est donné, plus de trente machines de plus de 180 cv s'élancent ( 5500 cv, quand ça part, ça fait un tafoin d'enfer) et dans le premier virage, on croit voir parmi les dernières machines la Ducati de Thomas. Qui rentre à l'intérieur et essaye de repasser tout ce qui bouge devant. Que s'est-il passé ? Nous restons tous tétanisés. Mais que s'est-il passé ? La horde se déplace et le speaker commente les premiers virages, à mi- circuit l'horreur, une chute et sans équivoque, celle de Thomas…. Après quelques minutes d'attente et d'angoisse, nous le voyons revenir au stand derrière le scooter de notre ami Michel AUGIZEAU, entier, debout, mais râpé dans tous les sens. La combinaison est complètement détruite, et a plus que souffert de tous les côtés. Thomas nous explique dans la foulée qu'il n'a pas enclenché la bonne vitesse et qu'il est resté sur place quand tout le monde est parti, et que pour jouer avec le groupe de tête, il avait tout juste un tour pour les rejoindre. "J'ai doublé partout et dans tous les sens, à droite, à gauche, intérieur, extérieur, à plusieurs de front, dans les virages, ça a payé pendant un bout de temps, mais un extérieur un peu trop sale m'a fait croiser l'avant, et je suis tombé sous la moto et suis resté coincé dessous pendant toute la glisse avant de finir dans le bac ". Le résultat : re épaule, genoux , main gauche et cheville. L'examen à l'hosto mettra en évidence une fracture avec arrachement osseux à l'auriculaire gauche et une immobilisation de 6 semaines. Thomas nous confiait qu'il ne pouvait pas se permettre d'attendre ; le niveau est très élevé et il fallait absolument rejoindre le paquet de tête avant que le bon rythme soit pris, après ce n'est plus la peine. Une petite erreur qui est lourde de conséquences pour Thomas, mais ça, ça fait partie de la course. Fort heureusement, il s'en sort quand même assez bien, comparé à certains de ses concurrents moins chanceux ce jour là.  Le point positif de cette course, c'est que nous savons que la machine qui souffre de jeunesse peut être dans le coup, et que le pilote, lui, le sent bien. Trois semaines de repos seront obligatoires pour avoir toutes les chances de retrouver ses moyens avant LEDENON mi juin. Au championnat, Thomas perd une place, mais il reste trois courses. Retour à l'atelier : cette période de repos sera très utile pour avancer un peu sur la connaissance de sa DUCATI. Nous souhaitons à Thomas un prompt rétablissement, et lui disons merci pour tout le plaisir qu'il nous apporte. | ||||
Par Red | ||||