Les 24h00 du Mans

Le 04 Juin 2006


Troisième édition pour Thomas METRO au sein de l’équipe Suzuki.
Premier pilote de l’équipe il fait l’affiche du LMS.
Pour l’occasion une équipe de supporters de la Réunion fait le déplacement. Record du tour la précédente édition, Thomas espère défendre sa place et améliorer ce record.
L’équipe composée de Emeric JONCHIERE et de Freddy FORAY évoluant en 1000 cc semble très homogène : taille sensiblement identique et les différences de poids ne sont pas énormes.
Les chronos sur la piste sont assez proches. La 72 promet d’être une concurrente de taille même si la catégorie Superstock n’est pas vraiment favorisée par rapport au Superbike et à la Superproduction.
Les séances d’essais libres permettent à Thomas de procéder à des réglages susceptibles de rendre la machine plus saine et compatible pour les trois pilotes ; une bonne ambiance y règne et les trois pilotes travaillent en concertation. Se plaignant d’un manque de feeling de l’arrière, les pilotes devront faire avec.
Les qualifs s’annoncent difficiles. 60 motos sur la piste, ça ne laisse pas beaucoup de place et de trou pour réaliser un chrono. A ce jeu, Thomas réalise un 1’40’’979, une seconde moins bien que la précédente édition, « impossible de réaliser un tour clair il y a des motos partout et certaines machines semblent vraiment se promener sur le circuit ». Le classement est fonction du meilleur tour réalisé par les trois pilotes. A noter que des équipages de pointe comme la 1 n’auront pas la chance elles aussi d’avoir un bon tour. C’est la course…
8ème au général c’est tout de même pas mal et 2ème Superstock sur la grille.
Spectaculaire. Pendant la seconde épreuve qualif, Freddy Foray s’envole au deuxième tour détruisant la machine, qui, comble de malchance, en arrivant au stand dans le camion balai, prend feu. Le problème est réglé, la moto est définitivement morte, il reste le mulet.
Freddy s’en tire miraculeusement sans aucun bobo.
La nuit permet à l’équipe de peaufiner la machine et au Warm up on affine les derniers réglages. Le mulet a par contre beaucoup de km et la question est : 24h00, ça fait beaucoup !.
Le protocole, et la grille est en place.
Thomas prend le départ et part dans le bon paquet à sa place, environ 8ème.
Il perd quelques places dans les premiers tours, mais assure de bons chronos et un bon rythme qui le mettent au bout d’une heure à la 5eme place au général. Le match attendu pour la première place en Superstock n’aura pas lieu, le rythme est soutenu et notre principale rivale, la 83, ne peut pas nous suivre. La 72 navigue entre la quatrième et la sixième place au général ; le rythme est soutenu, la cadence sure, les pilotes vont bien à part une petite défaillance d’Emeric ; aucune pression, personne ne nous rattrape et nous avons de la marge, mais le moteur semble perdre un peu de puissance.
Thomas prend un relais supplémentaire et à 4heures de l’arrivée, passant devant la cabine de pointage il nous fait un signe ; l’information est transmise à l’équipe qui se prépare à le recevoir à mi-relais ; l’attente est longue, rien ne se passe ; la foule et le commentateur de la course accompagnent Thomas rentrant à la poussette dans la voie des stands. Branle bas de combat : des mécanos le rejoignent et récupèrent la machine, et tout ce petit monde court en direction du stand. Une foule, toute à la cause de la 72, encourage l’équipe.
Tout le monde s’affaire autour de la machine : alors 5eme, nous avons de la marge et si elle repart dans les minutes, rien n’est perdu. (http://www.lemans.org/24heuresmoto/live/pages/accueil_fr.html)
Installés sous l’écran nous assistons à la dégringolade de la 72 dans le classement.
Moteur cassé, ça va demander une bonne heure pour réparer, l’arrivée c’est dans trois heures, c’est fini, nous n’avons plus aucune chance de figurer dans les dix premiers.
Les mécanos du LMS réparent tout de même afin d’effectuer le dernier tour des 24h, histoire de dire qu’on ne baisse pas les bras.
Quelques larmes pour certains, la déception est grande nous ne méritions pas ça. Décidément au Mans nous n’avons pas de chance.
Cette manche du Championnat du Monde n’apporte rien à l’équipe : une revanche est donc à prendre au prochain Bol d’or.

Par Red


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